Les ébénisteries pour appareils électriques.

 

En 1904, après avoir habité et travaillé à Paris, dans le 15e arrondissement, Paulin Ratier décide de s'installer à son compte. Il prend un bail au 55 de la rue Chauvelot à Malakoff (banlieue sud de Paris) où il ouvre un atelier. Il y apparaît dans le Bottin de l'année 1906 comme fabricant d'ébénisteries pour appareils électriques. Dans le Bottin de l'année suivante, il est aussi mentionné l'existence d'une scierie mécanique à la même adresse.
Deux factures récapitulatives, émises en 1910 mais concernant l'année 1908, montrent que c'est par milliers qu'il fabrique alors des ébénisteries pour l'AOIP (Association des Ouvriers en Instruments de Précision). Il s'agit de boîtiers d'appareils destinés à la téléphonie : postes téléphoniques, sonneries, boîtes à piles, et quelques éléments de plus grandes dimensions (tableaux, standards, ...).
La gestion administrative de l'entreprise change en 1910. Nous avons la chance qu'une partie des archives générées après cette date ont été préservées.


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Avant 1910, on peut estimer que les travaux d'ébénisterie représentent la quasi totalité du chiffre d'affaire, le reste provenant de travaux de menuiserie traditionnelle. En 1912, Paulin obtient à l'Exposition Internationale des Arts du Travail une médaille d'argent qui récompense la qualité de son travail.
De 1910 à 1914 Paulin Ratier entreprend la fabrication d'hélices aériennes sous la marque Rapid. Malgré leur succès, l'ébénisterie reste l'activité principale. Paulin devient fournisseur de Rousselle & Tournaire (téléphonie), de Ducellier (électricité pour automobiles), de Thomson-Houston (téléphonie) et de Breguet (appareillages électriques). Ces deux derniers deviendront un peu plus tard de très gros clients dans deux domaines bien différents, la téléphonie et l'aviation.
Avec la guerre, les contrats pour l'aviation qui sont attribués à l'entreprise, soit en tant que sous-traitant pour Breguet, soit directement en ce qui concerne les hélices aériennes, permettent à Paulin Ratier d'obtenir que des affectés spéciaux travaillent dans l'entreprise. De ce fait, les fabrications à destination militaire ont une priorité absolue.
L'activité principale devient la fabrication d'éléments d'avions, mais l'armée a besoin de postes téléphoniques, de standards et d'appareils divers. Aux constructeurs pour lesquels Ratier travaillait avant guerre, s'ajoutent Mildé, Le Las et la Télégraphie Militaire pour ne citer que les principaux. On constate aussi que la construction de pièces importantes, comme les tableaux multi-directions, prend le pas sur les petites (postes, sonneries, ...).


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Avec la fin de la guerre, la plupart des besoins militaires disparaissent. Des activités aéronautiques de l'entreprise, qui étaient devenues prépondérantes, seule perdure, fin 1918, la construction de quelques hélices. Pendant les années 1919 à 1921, cette production va se maintenir, mais ce sont les activités de menuiserie et d'ébénisterie qui permettent à l'entreprise de survivre à cette période difficile.


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Texte : © Pierre-Michel Decombeix et Yves Sounillac
Origine des images (de haut en bas) :
1 : Carte postale ancienne,
2 : Extraite de A. Leclerc, Manuel de Télégraphie et de Téléphonie, Paris 1924,
3 : PMD.
 
Version de la page : 5/04/2011.

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